Moments forts du stage 2025 d’Urushi & Kintsugi au Japon : Racines, Savoir-Faire & Apprentissage Authentique
- mikster
- il y a 6 jours
- 5 min de lecture
Au-delà de Tokyo et Kyoto : vivre l’urushi et le kintsugi au Japon rural
En octobre 2025, cinq participants ont voyagé jusqu’à la ville montagneuse de Daigo, dans la préfecture d’Ibaraki, pour découvrir le monde vivant de la laque urushi.
Avec un air d’automne vif, une brume matinale douce et les premiers reflets rouges sur les montagnes, l’édition 2025 du Japan Urushi Forestry & Kintsugi Travel Workshop a été aussi intime, inspirante et profondément personnelle que celle de 2024.

Une immersion intime : l’atelier 2025 au cœur de Daigo
Installé dans un ancien lycée réaménagé en centre de formation, le programme 2025 a cultivé une atmosphère de proximité, de partage spontané et de curiosité commune. Cette immersion autour de l’expérience urushi kintsugi au Japon a permis un accompagnement plus personnalisé, a laissé davantage d’espace pour développer des idées individuelles et a favorisé la création de liens profonds entre les participants, les artisans et la communauté locale.
Ici, rien n’était mis en scène : aucun « mode de vie japonais » fabriqué pour les visiteurs, aucune expérience préformatée pour touristes. Pendant neuf jours, les participants ont été plongés dans la vie quotidienne d’un Japon rural — un Japon rarement visible derrière les images lissées de Tokyo et Kyoto. Ils ont découvert des personnes réelles, des habitudes réelles et des défis sociaux bien réels, dans une petite ville qui se bat pour préserver ses traditions artisanales.
Aux origines du kintsugi : Forêt d’urushi : là où commencent l’art et la matière
Cette immersion a mené au moment le plus exclusif du programme: pénétrer dans la forêt d’urushi de Daigo, l’un des plus importants sites de culture d’urushi au Japon, un lieu sacré pour comprendre l’origine véritable de l’art de la laque.
Entourés de montagnes qui commençaient à prendre leurs couleurs d’automne, les participants ont passé la matinée parmi les arbres plantés par feu Maître Tobita Taizō. Le petit groupe a découvert l’équipe de forestiers urushiques, appris l’infrastructure du métier et compris l’importance de leur rôle dans la protection et la continuité de cette ressource exceptionnelle.
Ce décor paisible et puissant préparait le terrain pour une leçon encore plus profonde :ce qu’est réellement l’apprentissage traditionnel au Japon.

Apprentis et maîtres : l’apprentissage réel du kintsugi et de l’urushi

Les participants ont pu pratiquer la récolte de la sève urushi avec le Maître Nidaira, l’un des rares experts encore en activité au Japon. Figure respectée pour sa rapidité, sa précision et son expertise, ainsi que président de l’Association de Préservation de l’Urushi de Daigo, il transmet chaque jour ses connaissances essentielles aux jeunes artisans.
À 72 ans, son énergie, sa générosité et sa dévotion à la laque ont profondément touché le groupe.
Ils ont étudié les outils traditionnels, les méthodes de culture, de récolte, de traitement, de stockage et de transport du précieux urushi.
Même des tâches apparemment simples — comme découper à la main l’anneau de tension qui scelle le couvercle en papier d’un seau d’urushi — exigent une précision extrême.
Comme l’a partagé Shiro Yanagi :
« Même après des années de pratique, j’ai encore du mal à couper cet anneau parfaitement. Bien fait, il rend un seau de 4 kg complètement étanche. Je n’y arrive pas encore. »
Cette humilité frappante a balayé l’idée d’un « apprentissage express » vendu aux touristes. Ici, être apprenti n’a rien d’un slogan commercial : c’est une voie de vie construite sur la répétition quotidienne, l’endurance physique, l’humilité et une relation maître–disciple qui se développe sur des décennies.
En observant le forestier à l’œuvre — la précision de la profondeur, l’angle, le rythme — les participants ont peu à peu mesuré l’ampleur et la finesse de cet art. Ce n’était pas une démonstration pour visiteurs : c’était un travail authentique, vivant, hérité de générations de savoir-faire.
Rencontres uniques avec la nouvelle génération d’artisans d’urushi
Il est déjà rare de voir des jeunes vouloir entrer dans la foresterie urushi.Rencontrer une jeune femme dans ce métier l’est encore plus.
Notre programme offre une plateforme où les jeunes artisans locaux, comme Yanagi et Goto, peuvent présenter leurs œuvres et partager leur parcours.

Mme Kana Goto, jeune artisane-tappeuse d’urushi, a expliqué son cheminement, son désir de devenir artiste laque, sa volonté de maîtriser la matière et sa passion pour la préservation de la tradition.Elle estime essentiel, en tant que créatrice, de participer elle-même au processus de culture de l’urushi.
Sa détermination a profondément marqué tout le groupe.
En tant qu’artiste, elle repousse les limites de la laque. Ses œuvres montrent l’urushi sous une lumière contemporaine, un matériau artistique vivant et vibrant.
Plus de temps pour pratiquer : kintsugi, laque, maki-e et exploration locale
Le programme 2025 a intégré davantage d’heures de studio — une demande formulée par de nombreux participants.
Ce temps supplémentaire leur a permis de :
pratiquer immédiatement les techniques apprises
expérimenter nouveaux matériaux et outils
poursuivre leurs projets personnels de réparation
explorer les techniques de laque et de maki-e
s’inspirer de la nature, de la ville et des rencontres
savourer des moments lents et significatifs entre camarades
Le studio est devenu un espace de calme, de gestes attentifs et de créativité fluide.
Joie, créativité et techniques traditionnelles japonaises

Une des sessions les plus mémorables fut la création du drôle d’outil de kintsugi “taigi” — une petite dent montée sur un bâton, utilisée pour polir l’or.
Rapidement, l’exercice est devenu une scène de rires :
« Ma dent a une corniche ! »
« Il faut un dentiste dans chaque classe. »
« La vie est dure et la file d’attente est longue. »
Autre moment fort : transformer les troncs d’urushi abandonnés en planches décoratives.Toucher ce bois, sentir son histoire, comprendre sa rareté — cela a marqué chacun.
Découvrir la vie quotidienne d’une petite ville japonaise

Grâce à un rythme plus libre, les participants ont pu flâner dans les cafés locaux, découvrir les petites boulangeries artisanales, parcourir la charmante rue commerçante et suivre les sentiers paisibles qui longent la rivière.
Le soir venu, ils ont savouré les plaisirs simples du Japon rural : des restaurants familiaux, des plats de saison aux

Notre engagement annuel envers l’urushi, le kintsugi et les communautés rurales
Cette expérience existe grâce à la confiance de toute la communauté de Daigo :les apprentis, les maîtres forestiers, les artisans, la municipalité, le personnel du centre de formation, et les petits commerces locaux.
Pour beaucoup, ce programme représente fierté, connexion et un souffle nouveau pour l’artisanat local.
Nous sommes honorés de revenir chaque année soutenir cet écosystème unique.
Vers 2026 : poursuivre notre voyage responsable au cœur de l’artisanat japonais

Nous reviendrons l’automne prochain pour une nouvelle immersion dans l’urushi, le kintsugi et les traditions artisanales rurales.Les inscriptions ouvriront au printemps 2026. Les places resteront extrêmement limitées.
Les dates définitives seront annoncées (généralement mi-octobre à début novembre).Commencez déjà à bloquer votre agenda !
Pour ceux qui recherchent authenticité, lenteur, échange culturel et profondeur, nous vous invitons chaleureusement à nous rejoindre.
👉 Inscrivez-vous pour recevoir la notification prioritaire pour le programme 2026.
Les places sont limitées et les inscriptions débuteront au printemps.

EPILOGUE - 2026 Japan Travel Award Evaluation
Last but not least...
The Daigo Urushi Forestry & Kintsugi Workshop has been selected as a finalist for the 2026 Japan Travel Award! As part of the evaluation process, we welcomed three judges from the Japan Travel Award to join our group for a day.
A special thank-you to Ally, Tyana, and Jake for making the long, slow journey out to rural Daigo from Tokyo. We hope they enjoyed their brief stay with us and felt the genuine warmth of our local forestry community.
We also hope the visit offered insight into how a well-designed, responsible travel experience can support lesser-known destinations—and how deeply it resonates with curious, culturally minded travelers.
Fingers-crossed. The result will be announced in early 2026! Stay tuned!





















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